Les fortes pluies du week-end n’ont pas caché la réalité de l’état du réservoir, dont les réserves sont à des niveaux historiquement bas, ce qui conditionne la vie dans le Haut Empordà.
La sécheresse a donné lieu à des images très inhabituelles du barrage. Mis à jour le 18 MAR 2024 8:20.
Les fortes pluies du week-end dernier n’ont rien changé à la réalité. Ils l’ont tout au plus un peu maquillé en attendant l’hypothetique averse suivante.
Lorsque la Muga arrive au réservoir, elle ne ressemble pas à la rivière noble ayant fait sa réputation. Désormais, elle ressemble à un ruisseau. Le débit est si faible et le lit de la rivière est si grand que l’effet est désolant.
Le cours avance de manière sinueuse, encadré par les couches de limon déposées au cours des décennies précédentes, empêchant son cours naturel vers la mer. L’eau ne monte pas d’un pouce du lit, silencieuse dans un courant qui ne dépasse pas deux mètres de large.
La réserve du barrage de Darnius-Boadella dépasse à peine 11% de sa capacité totale.
Jamais au cours de ses cinq décennies d’existence il n’avait été aussi bas. Cet indicateur, encore une fois, nous aide à comprendre la gravité de la sécheresse que nous traversons. Nous aimons les chiffres et nous quantifions la sécheresse.
Sécheresse face à laquelle les rares pluies des derniers jours n’ont pas contribué à sa diminution. Le barrage augmente le contrôle humain sur l’eau de la Muga.
En même temps, au loin, dans la plaine, une main ouvre un robinet installé dans la ferme Llorenç, située à l’extrémité nord de la commune de Riumors, près de la route de Figueres à l’Escala. L’eau qui sort et remplit un verre provient du réservoir. Entre un point et un autre, il y a près de 22 kilomètres à vol d’oiseau. Le verre est rempli d’eau potable, traitée pour être potable, et pour arriver du pied du barrage, où elle a été captée, jusqu’au verre, il a parcouru un réseau complexe de canalisations.
L’eau du robinet : un miracle fragile
Cette eau est celle que boivent près de 60 000 habitants de l’Empordà. On la tient pour acquise, mais la sécheresse commence à éroder cette certitude. Peut-être qu’un jour l’eau ne coulera plus du robinet de manière aussi régulière.
Le miracle de l’eau courante est très récent et repose sur une infrastructure et une pluviométrie spécifiques. Si l’un ou l’autre échoue, l’eau ne pourra plus arriver.
Ce miracle de l’eau courante est fragile. Il dépend d’une infrastructure complexe et d’une pluviométrie suffisante. Si l’un de ces éléments venait à manquer, l’eau pourrait ne plus couler des robinets.
Il est donc crucial de prendre conscience de la situation et de prendre des mesures pour préserver cette ressource précieuse. Il est important de réduire notre consommation d’eau, d’investir dans des infrastructures durables et de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
L’avenir de l’eau en Empordà en dépend.
