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Le nombre d’arrivées clandestines a bondi dans les Canaries depuis l’année dernière et s’accélère encore depuis une semaine, mettant en alerte l’ensemble des responsables politiques espagnols. Le chef du gouvernement en a fait la priorité de sa rentrée.

Photo : CSDP EEAS

Il y a tout juste 30 ans, la première patera (nom donné aux embarcations de fortune utilisées par les migrants) accostait aux Canaries, archipel espagnol situé à une centaine de kilomètres des côtes africaines. Sans le savoir, deux jeunes Sahraouis inauguraient le 28 août 1994 ce qui allait devenir l’une des routes migratoires les plus fréquentées du monde, mais aussi l’une des plus mortelles.

Depuis, près de 230.000 migrants ont débarqué dans ces îles, dont la moitié au cours des cinq dernières années. Pour les plus chanceux d’entre eux. Des milliers d’autres ont péri en mer, ballottés par de violentes vagues dans de modestes petites barques surchargées. Mais les tragédies ne découragent pas les candidats au départ, bien au contraire.

L’archipel la destination de la route maritime qui a connu la plus forte croissance en 2024, selon l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) qui, dans son dernier rapport, signale un changement dans les flux migratoires. Depuis le début de l’année, les traversées clandestines vers l’Italie ont été interrompues à hauteur de 65 %, tandis que les arrivées sur les côtes des Canaries ont grimpé de 115 %.

Lire aussi : Des migrants pour repeupler des villages, le projet catalan

Mais surtout, les îles espagnoles observent une alarmante accélération depuis la semaine dernière, suite au durcissement du conflit malien. Près de 800 migrants ont débarqué au cours de la dernière semaine, dont de nombreux mineurs. Le gouvernement régional des Canaries est débordé, incapable de gérer correctement toutes ces arrivées. Et les autres régions espagnoles, qui doivent ensuite accueillir les migrants selon un système national équitable de répartition, tirent la sonnette d’alarme. Le pays n’est pas préparé pour un tel afflux.

Négociations avec les pays d’origine

Tout juste rentrée de vacances, Pedro Sánchez est donc parti depuis hier rencontrer les autorités de Gambie, de Mauritanie et du Sénégal, principaux pays d’origine des immigrés clandestins. Objectif : trouver des accords, si ce n’est diplomatiques au moins financiers, pour les inciter à empêcher les départs.

De son côté, le président des Canaries Fernando Clavijo en appelle à l’Union européenne « afin que les Canaries n’aient pas à supporter seule toute la pression migratoire de l’Europe », parce que ces migrants « arrivent en Europe, en Espagne, et pas seulement aux Canaries ». De fait, l’archipel est le point d’entrée pour un périple dont la destination finale est souvent la France ou l’Angleterre.

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