De plus en plus de personnes s’inscrivent aux cours de catalan proposés par le gouvernement régional, mais les places manquent. Une offre plus faible que la demande devenue problématique.
Photo de couverture : El País, CPNL Albert Garcia
En Catalogne, faire rayonner la langue catalane est un des objectifs du gouvernement, et ce depuis plusieurs années. Pour ce faire, la Generalitat dispose du CPNL (Consortium de Normalisation Linguistique). Cette entité propose des leçons de catalan tous niveaux pour adultes, du A1 au C2, dans 22 centres répartis sur tout le territoire.
À force de publicités sur le sujet, exhortant les gens à apprendre la langue de Gaudí, le plan de communication a fonctionné, et trop bien marché, même. Au mois de septembre, 7 924 personnes se sont retrouvées sur la liste d’attente des cours de catalan proposés par le CPNL. Ce nombre représente une augmentation de 40 % par rapport à la même période de l’année dernière, où 5 698 personnes n’avaient pas pu accéder à un des cours.
La demande la plus forte va aux cours de base, A1 et A2, qui sont également les seuls cours gratuits. Ensuite, le tarif monte crescendo jusqu’à atteindre 245 euros pour le trimestre de 45h de leçons du niveau C2.
Pour quel public ?
À quoi tient la popularité accrue du catalan ? Pour les cours de base, une forte demande est faite par les étrangers qui s’installent dans la région et souhaitent s’intégrer, mais aussi de la part des aspirants professeurs. Chez eux, le problème est nouveau. En effet, à partir de 2025, seuls ceux qui prouvent un niveau C2 en catalan pourront accéder à la profession.
À lire aussi : Comment apprendre l’espagnol et le catalan en même temps ?
Pour ce public en particulier, l’apprentissage du catalan est une obligation, et le manque de places est une grosse problématique. Francesc Xavier Vila, président du département linguistique au gouvernement a admis en septembre dernier le manque d’effectif et de moyens : « nous devons reconnaître que nous ne sommes pas en mesure de répondre à la demande et que cela ne se fait pas dans les conditions nécessaires ».
Il a d’ores et déjà annoncé un plan de « relance », pour le moment sans date précise.