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Sous l’effet du réchauffement climatique, la hausse du niveau de la mer s’accélère, révèlent les données de la NASA et de l’Organisation météorologique mondiale. Un danger pour la population côtière en Europe, notamment à Barcelone.

Ce n’est plus un secret pour personne, l’année 2023 a été le théâtre de records de chaleur dans le monde entier, attribués à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Cette chaleur implacable s’est emparée d’une part importante – près d’un tiers (32 %) – des eaux mondiales, dépassant de loin le seuil atteint en 2016 (23%), révèle une étude de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). À la fin de l’année dernière, plus de 90% des océans aux latitudes non polaires avaient ainsi connu des vagues de chaleur.

Conséquences : les glaciers ont fondu à un rythme effréné, la banquise antarctique ayant atteint un niveau historiquement bas. Plus proche de chez nous (voire, bientôt, trop proche ?), la mer Méditerranée a été presque entièrement touchée par des vagues de chaleur marines « fortes et graves » pour la douzième année consécutive. Résultat : le niveau global de la mer a atteint des sommets, augmentant d’environ 7,6 millimètres entre 2022 et 2023, et de 9,4 centimètres depuis 1993, relève la NASA.

Les conséquences de la hausse du niveau de la mer à Barcelone

Là où les experts s’alarment d’autant plus, c’est sur l’accélération de cette hausse. Le taux d’augmentation du niveau de la mer est ainsi passé ces dernières décennies de 2,13 millimètres par an entre 1993 et 2002, à 3,33 millimètres par an de 2003 à 2012, et désormais à 4,77 millimètres par an entre 2014 et 2023, selon l’OMM.

Et cela continuera à aller de mal en pis : « Les taux actuels d’accélération signifient que nous sommes en passe d’ajouter encore 20 centimètres au niveau moyen mondial de la mer d’ici 2050, doublant la quantité de changement au cours des trois prochaines décennies par rapport aux 100 années précédentes et augmentant la fréquence et les impacts des inondations dans le monde entier », a déclaré Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l’équipe de changement du niveau de la mer de la NASA.

Un danger pour les populations côtières en Catalogne ? L’Espagne devrait être épargnée, même si la mer pourrait pratiquement monter jusqu’à Dos Hermanas, dans le sud de Séville… Dans le scénario le plus optimiste, si nous parvenons à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Selon les projections les plus pessimistes (+ 3°C), Barcelone serait, elle aussi, inondée.

Selon l’organisation Climate Center, le Parc de la Ciutadella serait ainsi complètement sous eaux si nous ne freinons pas les émissions de gaz à effet de serre. La plaça Nova ou la Via Laietana seraient, elles aussi, complètement submergées, tout comme l’aéroport de Barcelone. La Zona Franca, la Ciutat Vella, La Barceloneta et Poblenou sont également en danger. Des images loin d’être farfelues : selon un rapport de l’ONU, on se dirige bien vers une augmentation de 2,9°C si la tendance actuelle ne change pas.

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A gauche, l’état actuel du Parc de la Ciutadella. A droite, le parc sous eaux en cas d’une augmentation de 3°C de la température globale.

Dans une étude plus approfondie de l’Universitat Politècnica de Catalunya  (UPC) sur les plages de Barcelone, une diminution moyenne de 1,3 mètre par an a été récemment constatée. Si le scénario pessimiste se matérialise, nous pourrions perdre en moyenne 20 à 45 mètres de plage d’ici aux années 2030 et 2050 respectivement, et il n’y aurait plus du tout de sable d’ici à 2100.

Quant au reste de la région, le sud de la Catalogne serait de loin la zone la plus touchée, mais aussi la Costa Daurada, le Maresme, les deltas de l’Èbre, le Llobregat et le Ter-Fluvià. Le nord de Barcelone ne serait pas épargné pour autant, avec des villes comme Pineda et Mataró inondées.

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