À Tossa de Mar, sur la Costa Brava, quelques 200 migrants en provenance des Canaries ont accosté. Une arrivée en nombres qui fait polémique : le maire de la ville juge « disproportionnée » la charge incombée à sa municipalité.
Ce lundi 2 septembre, 200 migrants venus du Mali, du Niger et du Nigéria ont débarqué depuis les Canaries sur la côte de Tossa de Mar. L’arrivée de ces migrants, initialement localisés dans les Canaries sur la Costa Brava fait partie d’un plan plus large de redistribution qui, l’année dernière, a amené quelque 800 expatriés dans différentes villes des comtés de Gérone, telles que Blanes, Lloret, Figueres et Estartit.
Pris en charge par le ministère de l’Intérieur et la fondation APIP-ACAM, tous sont demandeurs d’asile et tous majeurs. Leur arrivée a suscité la polémique et surtout la colère du maire de la station balnéaire, Martí Pujals. Ce dernier conteste le débarquement des migrants, trouvant « disproportionné » leur nombre dans une localité aussi petite que Tossa de mar.
Avec une population de 6000 personnes à l’année, le maire estime que la ville de la Costa Brava ne peut décemment pas assumer le nombre conséquent de ces expatriés. Un décision du gouvernement espagnol qu’il trouve injuste, a-t-il expliqué au média El Nacional : « si à Blanes, qui a huit fois la population de Tossa, ils en ont amené 200, ici ils devraient en amener 40, pour être équitables ».
Lire aussi : L’Espagne débordée par sa pire crise migratoire
Martí Pujals critique également la décision du gouvernement d’envoyer ces migrants en pleine saison touristique, alors que les infrastructures et les rues de la ville sont déjà fortement occupées par la présence des vacanciers. Le groupe de migrants a été installé pour une période d’un mois dans un établissement de la ville, et il sera géré par l’association APIP-ACAM.
L’organisme s’occupera de regrouper les familles et d’analyser leurs dossiers pendant que les procédures judiciaires dédiées seront en cours.